À l’attention de Monsieur Thierry Ardisson,
Le samedi 25 mars 2017, vous avez reçu Nicolas Fraisse et Sylvie Dethiollaz.
Durant cette séquence, on a entendu que des expériences scientifiques avaient été réalisées qui démontreraient la capacité de Nicolas Fraisse à sortir de son corps à volonté. On a appris qu’il pouvait également lire dans les pensées. Cette capacité aurait été attestée scientifiquement par Madame Dethiollaz au sein de l’Institut des Sciences Noétiques. Il s’agit d’un sujet intéressant, et c’est une excellente chose qu’il soit abordé sous l’angle scientifique. Toutefois cette séquence télévisée pose un certain nombre de problèmes.
Les faits rapportés sur votre plateau n’ont pas fait l’objet d’une publication dans une revue à comité de lecture, ce qui est pourtant le seul moyen de valider ces résultats. Dans ce contexte le titre de docteur en biologie moléculaire de Madame Dethiollaz ressemble à un argument d’autorité puisqu’elle n’a publié aucun travail scientifique en lien avec des phénomènes approchant les aptitudes présumées de Monsieur Fraisse. Le protocole et les résultats évoqués dans votre émission sont trouvables (difficilement) sur le Bulletin de Psychophysique de décembre 2013. Ce bulletin n’est pas une revue de recherche.
Les résultats qui y sont décrits défient une explication rationnelle mobilisant les connaissances établies (hormis celle de la fraude pure et simple). La validation de ces allégations ne peut passer que par la réplication de l’expérience (le principe de réplication des expériences aux résultats surprenants est la règle dans tous les domaines de la science). Or, depuis décembre 2013, une telle réplication ne semble pas avoir été entreprise. Nous pensons que toute médiatisation de ces résultats avant une validation scientifique est peu déontologique, et que le respect du public exige un rappel scrupuleux de ce contexte.
Il faut donc constater que Monsieur Fraisse et Madame Dethiollaz sont surtout venus sur votre plateau pour vendre un livre aux éditions Trédaniel, éditeur connu pour publier des ouvrages prétendant délivrer des vérités en dehors de toute espèce de méthode de validation des connaissances (comme la psychologie quantique, le reiki, l’astrologie, etc.). Il s’agit d’un ouvrage que l’on peut a minima soupçonner fortement d’être pseudoscientifique.
Pour illustrer la faiblesse scientifique de l’échange sur votre plateau, notons ceci. Il a été mentionné que le corps de Nicolas Fraisse perdrait 45g lorsque celui-ci fait une OBE. Cette variation de masse n’a été observée qu’une seule fois par Mme Dethiollaz, ce qui n’autoriserait aucun scientifique consciencieux à le mentionner publiquement. Vos invités et vous-même avez comparé cela à l’idée que l’âme humaine pèserait 21g. Or, il s’agit d’une croyance fondée sur les résultats fantaisistes du docteur McDougall comme vous pourrez le voir en consultant cet article. Ce détail montre assez qu’il manquait sur votre plateau un intervenant capable d’apporter une contradiction méthodique et un rappel de l’état de l’art des connaissances scientifiques.
Nous regrettons que personne à l’antenne n’ait questionné ni douté ne serait-ce qu’un peu des allégations présentées sur votre plateau, allégations qui s’accompagnent partout d’implicites accusations envers la communauté scientifique, injustement soupçonnée de refuser de s’intéresser à la question du paranormal, voire de tout faire pour empêcher la révélation de l’existence de phénomènes de ce type.
La partie de votre public qui s’intéresse au paranormal mérite d’être informée sur la manière dont on peut produire des connaissances sur ces questions, et sur ce que la science nous permet d’ores et déjà de savoir. Tout en respectant votre droit à inviter qui bon vous semble, nous insistons sur le besoin de ne pas laisser sans contextualisation les prétentions qui touchent à des domaines où la parole scientifique est paradoxalement beaucoup moins entendue que les témoignages de ceux qui veulent croire à l’existence de phénomènes non prouvés.
L’ASTEC est préoccupée par la complaisance des médias pour les récits certes séduisants et fascinants, mais largement discutables quand ils ne sont pas purement absurdes. Nous nous sommes exprimés sur ce sujet dans une lettre ouverte adressée aux médiateurs de l’Audiovisuel public. Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de votre public et de votre antenne de donner plus de place à l’esprit critique et à la pensée méthodique, seul remède connu contre l’enfermement idéologique et l’escalade de la croyance.
Nous espérons que vous tiendrez compte de ce courrier dans la préparation de vos futures émissions.
Bien cordialement,
L’Association pour la Science et la Transmission de l’Esprit Critique.
Je trouve restrictive votre réaction qui rappel le fait que l’on ai pas le droit de faire connaître des expériences scientifiques qui en sont à un stade très peu avancé il est vrai. Moi je trouve intéressant que l’on en soit informé que des chercheurs s’intéressent à ce phénomène. Cette émission n’est pas un débat, cet interview m’a interpellé ce qui est loin d’être le cas dans beaucoup d’émissions qui ressemblent plus à des jugements à charge.
Le problème est qu’ici on présente comme « chercheur » des gens qui ne se plient pas aux règles de la publication scientifique.
Parfois Ardisson de prend pour Patrick Sébastien; -)
ACERMENDAX, si vous aviez connu cette expérience, comme des millions d’autres personnes le font dans le monde entier, vous ne douteriez pas un instant des affirmations de M. Fraisse et des recherches scientifiques de Mme Dethiollaz et M. Fourrier, qui ont examiné N. Fraisse pendant 10 ans ! Les sorties du corps sont des phénomènes qui existent bien, , et non, cela n’est pas purement absurde ! Dès qu’il s’agit de remettre en cause le paradigme scientifique matérialiste actuel qui se fonde sur l’existence de la conscience produite par le cerveau, ce qui est faux, cela devient compliqué …. et pourtant c’est ce vers quoi notre monde s’oriente enfin ; ne confondons pas scientisme et vécu personnel. La science n’explique pas tout, mais peut juste constater.
» La science n’explique pas tout » Est-ce un argument ? : http://menace-theoriste.fr/science-a-ses-limites/
Non seulement il est légitime de douter des allégations, mais il est important de leur apporter la contradiction quand ils disent des choses fausses sur ce qui serait d’ores et déjà prouvé scientifiquement. Si la science n’explique pas tout, veuillez m’expliquer l’utilisation d’un vocabulaire calqué sur celui de la science dans leur communication.
Pour ma part j’ai écouté cette émission et vu d’autres vidéo ou article sur Nicolas Fraisse. Je trouve ça très intéressant et je constate qu’il y a compatibilité entre ces expérience et certains traits de la phénoménologie quantique. Mais concernant le rapport entre les 2, je m’arrête là : je ne saurais affirmer plus, et me contenterais simplement de suppositions… Ainsi, je suis à chaque fois surpris en voyant les différents sujets sur M. Fraisse de la façon dont ils interprètent automatiquement ces phénomènes comme une invalidation du fait que la conscience soit produite par le cerveau. Tout d’abord il ne me semble pas que les dites science posent pareil affirmations. Ensuite, quand bien même elle le suggèreraient (ce qui est assez vraie finalement car c’est la lecture courante qui est faite de ces divers résultats scientifique) il ne me semble pas qu’il y ait incompatibilité. En effet, il me semble que les expériences vécue par M. Fraisse n’entrent pas en contradiction avec l’hypothèse (collectivement admise) consistant à considérer qu’une conscience soit produite par un cerveau. Je veux dire : ce n’est pas parce que ma conscience peut sortir de mon corps que j’en conclue que celle-ci n’est pas produite par ce dernier, sinon co-produite avec lui ; et donc ontologiquement et factuellement inséparable de lui.
Par exemple je pense personnellement que tout phénomène matériel est attaché à un phénomène « immatériel » et inversement. Je ne considère pas que mon corps est le simple réceptacle (inerte) de mon âme ou de ma conscience. Je suis plutôt enclin à penser que mon corps et mon âme ne peuvent exister l’un sans l’autre. Aucun n’est un réceptacle pour l’autre ou en est totalement indépendant ontologiquement. Âme et corps seraient plutôt à voir comme les 2 faces d’une même médaille. Si l’une disparait et c’est que l’autre disparait aussi…
Ainsi pour illustrer cette conception et rejoindre un peu des propos sur la mort tenus par M. Fraisse… quand une personne, disons M. Dupont, meurt, le corps de cette personne cesse de fonctionner. Cela signifie que l’objet matériel M. Dupont n’existe plus. En revanche il subsiste ses organes et ses cellules, en tant qu’objets matériel en fonctionnement. Puisque le corps de M. Dupont n’existe plus, son âme n’existe plus également. Oui j’affirme que son corps n’existe plus. Car le corps de M. Dupont ce n’est pas simplement l’amoncellement de cellules qui le constitue : c’est la mise en musique de ses composants. Quand M. Dupont meurt, ses fonctions vitales cesse de fonctionner et donc ce que l’on considéraient comme un corps humain n’est plus qu’un assemblage de cellules qui ne fonctionnent plus ensemble. Faut-il appeler ça un corps humain ou un tas de cellules ? L’unité fonctionnelle, « l’organisme », est perdue. Le corps est perdue, et l’âme de ce corps se perd également. Cependant, certains organes continuent d’être actifs pendant un temps ainsi que la plupart des cellules. Alors ? Je suis ma logique : il y a donc des âmes qui subsistent : les âmes de ces organes et les âmes de ces cellules. Le corps-foie vit encore quelques temps et son âme aussi. Puis vient le moment où ce corps-foie cesse de fonctionner (en tant qu’ensemble). Alors le corps-foie et l’âme-foie meurent (le foie meurt). Mais les cellules de ce foie restent encore actives individuellement. Les corps-cellules et les âmes-cellules correspondantes continuent d’exister. M. Dupont corps et âme est quand à lui mort depuis plusieurs heures… M. Dupont était un corps constitué d’une multiplicité de corps mis en musique. De même était l’âme de M. Dupont : une multiplicité d’âmes mises en musique. Quand le corps et l’âme de monsieur Dupont meurent cela n’implique pas que les « sous-corps » qui le composent cessent immédiatement d’exister.
Ainsi, passé ce présentation d’une façon de voir les choses… je trouve donc absurde qu’à partir de l’existence de décorporation, on conclu de la que le corps ne produit pas l’âme mais n’en serait qu’un réceptacle. Comme si les âme existaient indépendamment et étaient déposée dans tel ou tel corps. Je ne le pense pas personnellement. Je m’y oppose même assez farouchement. Car on peut tout à fait considérer que corps et âme se coproduisent, il suffit de considérer que corps et âme sont 2 faces d’une même pièce. Ainsi ces expériences ne remettent à mon sens pas du tout en cause les travaux scientifiques conventionnels qui sont menés en rapport avec la conscience (science cognitives, neurosciences…), car je ne vois pas forcément de contradiction entre les 2. Ils apportent simplement des informations complémentaires. Pour ceux qui persisteraient à penser que la décorporation implique l’idée que l’âme puisse se séparer du corps (dans le sens d’en être rendue indépendante) et que donc âme et corps sont 2 choses bien distinctes (mais simplement « apposée » l’une à l’autre) je les invite à s’intéresser (méthodologiquement svp) au phénomène d’intrication quantique qui décrit des situations ou 2 entités sont en relations sans être spatialement réunies. Cela pour moi ouvre un espace de possibilité dans lequel la décorporation devient envisageable sans violer les faits matériels/scientifiques. Je conçois en effet tout à fait que ce que M. Fraisse vit comme une « décorporation », à savoir une « sortie » du corps, soit plutôt en fait une mise en relation de M. Fraisse avec un ailleurs. Ce n’est pas que l’âme de M. Fraisse sorte spatialement de son corps, mais plutôt qu’elle se mette en relation avec une réalité située ailleurs spatialement.
Il me semble donc, pour boucler la boucle, qu’il y a un manque de prudence dans les propos de Mme Dethiollaz qui tire de ces recherche des interprétations trop hâtives et univoques à propos de la conscience. Pourtant je trouve ces recherches absolument intéressantes par ailleurs !
« La science n’explique pas tout, mais peut juste constater. »
Exactement, et c’est justement ce que ces deux personnes n’ont pas fait. La science a une méthodologie pour constater: expériences reproductibles, groupes témoins etc. Rien de tout cela n’a été fait, on se repose uniquement sur la parole de Mme Dethiollaz qui a un bouquin à vendre.
Cela paraitrait-il sérieux qu’une véritable revue scientifique (ou même des scientifiques apportant la contradiction) s’intéresse(nt) à Nicolas Fraisse ou aux travaux de Mme Déthiollaz et M. Fourier ?
Si l’expérience suis un protocole scientifique répliquable et menés de façon sérieuse et transparente tout est possible. Les scientifiques ne sont pas les gardiens d’un dogme, ils aiment qu’on leur proposent de quoi remettre en question les paradigme actuel.
Oui cela me semble très sérieux. Vous semblez oublier que le fondement de la science est le doute. Le doute constructif : qui teste, essai, mesure, réplique et invalide le cas échéant. Il me semble donc tout à fait que de tels travaux puissent être considéré comme sérieux ou scientifique du moment qu’ils appliquent les principes de la méthode scientifique, qui s’apparent d’ailleurs tout à fait à une enquête. Sur un fait supposé on va enquêter et tenter de réunir des preuves pour valider ou invalider cette hypothèse et si on ne parvient pas à réunir des preuve, on conclu qu’on ne peut pas statuer… Une question est posée : pourquoi ne pas faire appel à la méthodologie scientifique pour tenter d’y apporter quelques éléments de réponse ?
Le doute est au fondement de la science. Une science qui ne doute pas d’elle-même, de ses propres théories, n’est plus une science.
Je donc bien d’accord : « Les scientifiques ne sont pas les gardiens d’un dogme »
Je n’ai pas été « cobaye » pour les scientifiques, et je n’ai que faire de vos jugements de sceptique, une chose est certaine ces phénomènes existent car je les ai vécus.
Tenez voici un lien qui vous fera réfléchir …
http://fr.aleteia.org/2014/06/21/quand-25-savants-illustres-confessent-leur-foi-en-dieu/
Quel rapport entre votre vécu et les convictions religieuses de ces savants?
Pour essayer de vous réconcilier avec cet article. Ce qu’ils réfutent, ce n’est pas la réalité de ce que vit M. Fraisse. Mais la présentation très (trop) scientifique qui est faite des travaux de Mme Dethiollaz.
D’ailleurs, même si elle manque peut-être un peu de prudence sur les interprétations… en ce qui concerne le volet purement scientifique, celle-ci est bien consciente des limites de ses travaux en l’état actuel et qu’ils méritent d’être reproduits ailleurs et plusieurs fois pour qu’une vérité scientifiquement admise émerge. D’ailleurs ce que dirait la science en pareil cas c’est probablement quelque chose comme : « certains être humains possèdent quelques capacités leur permettant d’acquérir des informations sur des situation auxquelles ils n’ont pas accès avec les sens habituel connus : toucher, vue etc… ». La science ne pourra donc pas conclure au-delà, notamment sur la nature de l’âme ou de la conscience, mais simplement apporter des éléments qui disent : de telles capacité existent que la conscience humaine vit et éprouve (car M. Fraisse éprouve ces choses, et c’est bien lui qui – en conscience – les rapporte). Si vous voulez pousser plus loin l’interprétation quand à la nature de la conscience ou de l’âme, la science ne saurait alors vous y interdire. Elle vous dira, simplement : « c’est possible, mais ce n’est pas la science qui sait le prouver ».
Je remarque d’ailleurs que en général les gens les plus sceptiques, qui réagissent de façon le plus épidermiquement, ne sont souvent pas des scientifiques. Beaucoup de scientifiques sur ces sujets se contentent simplement de dire : « Ceci est, ou n’est pas, démontré scientifiquement. Quant aux interprétation qu’il faut en tirer au sujet de l’âme… pourquoi pas, je ne sais pas, libre à chacun… ça ne me choque pas spécialement… je sais juste que la science ne sais pas trancher la question »
On ne peut pas empêcher les gens de gober ce qui bon leur semble ! Le don du gars est plutôt amusant, inoffensif et, somme toute, anecdotique.
En fait il n’y a pas vraiment de croyance inoffensive.
Cet article vous dit pourquoi : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article106
Il n’y a pas non-plus de science inoffensive. Nan mais sérieux… vous me faite rire. Ce type de position méprisante pour les croyances me consterne (cf le terme « gober », « amusant », « anecdotique »). Pourtant je baigne dans les sciences…
J’ai une question pour vous – mise en situation : vous effectuez des tests psychomoteurs sur un individu : vous mesurez l’activité électrique d’un cerveau et en récoltez une série de données de différentes natures : potentiels d’action, situation « géographique » de ces potentiels, réactions émotives de l’individu (spasmes sourire, sourcils froncés…), réponses à des test cognitifs et leur analyse (correlations statistiques, vrai/faux, réussites/erreurs…) etc. Tout cela vous permet d’établir une série de correspondances entre ce qui se passe dans le cerveau du patient et les actions qu’il réalise (lecture, calcul, pensée pour sa défunte maman…). Cela vous permet de comprendre comment telle activité est générée par le cerveau. Mais est-ce que cela vous donne une connaissance sur ce que ressent le patient ? Ce qu’il vit ?
Pour cela vous n’aurez d’autre choix que de l’interroger après l’expérience. Vous mettrez alors ses réponses en correspondance avec votre propre vécu. Vous n’avez pas le choix… ce qu’il vous décrit ne peut pas être compris réellement pour ce que c’est (des émotions et des ressentis) et n’a aucune espèce de signification si vous même ne l’avez pas déjà ressenti peu ou prou un jour. En gros la science est impuissante pour à faire comprendre ce qu’est un ressenti, car pour en comprendre la réalité, il faut l’avoir soit-même vécu. Donc on est obligé de passer par un canal subjectif (vous-même en tant qu’expérimentateur) pour comprendre cette réalité dont vous recueillez la description.
La science n’accédera jamais à elle seule aux réalités que sont les sensation perçue et ressenties par les individus. Pour cela, vous n’aurez d’autre choix que de « gober » ce qu’on vous dit. Jusqu’au jour ou vous vivrez la chose. Et vous pleurerez que les autres ne vous croient pas. On ne vous demande pas de croire, vous êtes libres…
Pour ce qui est de la scientificité de ces travaux, c’est autre chose. Je suis d’accord que le niveau de scientificité est encore trop insuffisant. Cela ne veut pas dire que je ne croit pas qu’il se passe quelque chose avec M. Fraisse. De ça je n’en suis pas sûr. Mais des expériences réalisées avec huissier me font dire : « tiens, je vais suivre cela à l’avenir et voir ce que ça devient… », je ne rejette ni ne « gobe ». J’y accorde la part de doute positif que méritent ces travaux méritent. Et s’ils font flop à l’avenir j’en prendrai acte. Une posture assez scientifique finalement.
Si le gars avait vraiment « ce don », il aurait pas besoin de vendre son bouquin pour faire fortune 😉 d’autre part, je pense que si ce « phenomene » existait bel et bien, il y a longtemps que les militaires s’y serait interresse vu l’avantage que cela donnerait a leur soldats 😉
Bonjour,
Je suis une scientifique de formation (ingénieur), et absolument cartésienne. Sauf que il y a 1 an et demi, j’ai vécu moi même une sortie hors du corps. Même en l’ayant vécu moi même, j’ai du mal à y croire. Donc je comprends tout à fait votre scepticisme. Je ne peux pas vous prouver scientifiquement que je l’ai vécu, je sais juste que je l’ai vécu.
Voilà, c’est tout ce que je peux vous dire.
De nombreuses personnes relatent avoir fait l’expérience personnelle de phénomènes dits paranormaux, qui s’expliqueraient où bien par une forme d’hallucination, de mauvaise interprétation ou de construction de faux souvenirs, ou bien par un phénomène objectif authentique qui peut être mal identifié ou encore bel et bien correspondre à leur témoignage. Chacun d’eux pourrait tenir exactement vos propos sans qu’on sache les distinguer les uns des autres.
Sans même évoquer le simple faux témoignage de personnes désireuses d’attirer l’attention, on constate qu’en présence d’un protocole permettant d’écarter la plupart des biais, les phénomènes ne sont plus observés. Dans le cas des EMI, diverses expériences sur le cerveau montrent qu’on peut reproduire leur phénoménologie par des moyens physico-chimiques.
Tels sont les faits, et s’ils ne permettent pas de conclure définitivement sur la nature de ces phénomènes, ils permettent en revanche d’évaluer la vraisemblance relative des explications disponibles.
Cela ne remet pas en cause l’importance que peut revêtir pour vous l’expérience dont vous parlez.
Vous savez, je n’avais jamais entendu parler de ce genre de chose avant que cela ne m’arrive. Pendant des mois je n’en n’ai parlé à personne, je n’avais pas envie qu’on ne me croie pas. Je ne crois pas qu’on puisse avoir envie de faire de faux témoignage ce ce type. Je suis tombée par hasard (en ne cherchant vraiment pas) sur un reportage qui parlait des emi, c’est uniquement grâce à lui que j’ai osé en parler. Autrement j’aurai gardé ça pour moi.
Il faut accepter l’idée que votre cerveau peut vous faire voir des choses qui n’existent pas. Nous sommes tous esclaves de notre propre cerveau. Les effets de différentes drogues montrent bien que parfois le faux peut sembler réel. Et dans certains cas il n’y a même pas besoin de drogue. Je vous invite à lire ce petit strip pour un exemple parmi d’autres http://www.bouletcorp.com/2011/03/17/paranormal-activity/
C’est terrible. Quand Acermendax écrit, j’entends la voix de sa marionnette.
Il est assez inadmissible que ce type passe partout en ce moment, avec la pseudo-scientifique afin de vanter ces soit-disant dons sous couvert de pseudo-preuves scientifiques. Je l’ai entendu sur RTL aussi.
J’ai bien rit avec mon fils quand il a expliqué s’être incarner dans le corps d’un oiseau ne sachant pas voler ….
A noter que lors d’implants de sondes dans le cerveaux, pour traiter des cas d’épilepsie, des patients ont vécu cette sensation de « sortie du corps ». Il s’agit surement d’une réaction étrange peut-être mais juste « chimique » ou électrique.
Si ce monsieur possède bien ce don, à savoir se déplacer et voir en direct ce qu’il se passe ailleurs, qu’il se soumette à des protocoles sérieux. Mais étrangement, il ne peut pas … il faut être dans de bonnes circonstances, il ne maîtrise pas …. Bref, les mêmes arguments que tous les charlatans.
Mais peut-être que ces gens sont sortis de leurs corps. Que ce soit provoqué par électrode, intervention chimique ou par disposition particulière… je veux dire : si je prends du LSD et que je vit une expérience de type « décorporation » sous l’effet de cette drogue. Sous prétexte que c’est l’effet de la drogue vous serez sûr que ce ne peut pas être une « décorporation » ? Moi je dis : et pourquoi pas ? Un Dé-corporation : « dissociation d’avec le corps » ou(?) « dissociation d’élément du corps entre eux » ? Si plusieurs de mes fonctions cognitives se trouvent dissociées les unes des autres vis-à-vis de leurs interactions habituelles, normales, n’y-a-t-il pas là quelque dissociation de ma conscience ? Puisque ma conscience est la somme de toutes ses fonctions (qui « fonctionnent ensemble »). Soudain je me trouve à voir les choses différemment, je me mets à vivre ma propre conscience différemment. Je prends donc conscience de la réalité d’une façon qui m’étais jusqu’à lors inconnue… Si ma conscience avait un corps strictement délimité et que ce corps était le cerveau… ne puis-je alors pas dire que je fais une « décorporation » lorsque les différentes fonctions cognitives de ce cerveau cesse de fonctionner normalement ? Mon « corps cérébral disloqué » par l’action du LSD…
Il y a une tendance très moderne et « ultra »rationnaliste à considérer qu’à partir du moment où un phénomène connait une dimension physiquement mesurable/mesurée alors cela cesse d’être de l’ordre de l’extraordinaire, ou, plus simplement cesse d’appartenir au rang des phénomènes de la conscience ou de l’âme… c’est étrange de voir les choses ainsi je trouve. L’un n’est pas incompatible avec l’autre.
Je suis scientifique de formation et travaille dans le domaine scientifique. Je trouve l’histoire de ce M. Fraisse très intéressante. Sans penser pour autant que les travaux de Mme Dethiollaz soient de haute scientificité… je salut l’effort méthodologique et souhaite que ça porte un jour des fruits constructifs. Et tant pis si ça ne donne rien. On aura bien vite oublié ce M. Fraisse…
Eppure, si muove
😉
Bonjour
Bien entendu, la télévision, et en particulier celle faite par des gens comme Thierry Ardisson, n’est pas un lieu d’approche scientifique rigoureuse. Elle n’est sans doute simplement pas faite pour cela. En revanche, je pense que l’on peut mettre au crédit des gens qui ont préparé l’émission qu’ils ont lu attentivement le livre de Dethiollaz. Et s’ils l’ont fait, ils ont constaté que ces expériences ont été menées pendant 10 ans, et que leur validation a été réalisée via un protocole expérimental mené sous contrôle d’huissier. Les résultats obtenus lors de ce jeu d’expérimentations ont une chance de 6,9 x 10^28 d’être dus au hasard. Et l’huissier, maître Breitenmoser, connu sur la place de Genève, n’a identifié aucune contrefaçon possible dans le protocole expérimental. Le degré de fiabilité est donc plutôt élevé. Faut-il pour autant renoncer à la reproduction de ces expériences ? Non bien sûr, je suis d’accord avec vous, il est essentiel de le faire ; et plus généralement de faire rentrer dans le périmètre des études scientifiques les phénomènes aujourd’hui non expliqués, en y appliquant tout l’arsenal méthodologique de la science. La difficulté, c’est d’intéresser les jeunes scientifiques à ces sujets, et aussi de les financer. Aujourd’hui, faute de financements, et à cause du risque de mettre en danger sa carrière de chercheur, trop peu de gens s’y intéressent.
Je ne sais pas si ce jeune homme a vraiment cette capacité et si nous l’avons peut-être tous en nous…Ce protocole a sans doute été fait sérieusement mais il a sans doute ses failles…Cependant ne balayons pas l’hypothèse que cela puisse être vrai et que la conscience puisse exister à l’extérieur du cerveau car si nous ne sommes pas en mesure de prouver NON PLUS qu’elle est produite par le cerveau.Cela est un postulat communément admis par les scientifiques sans aucune preuve.L’activité cérébrale ne prouve pas que le cerveau est producteur de conscience.il ne peut être aussi qu’un simple récepteur comme la TV qui reçoit la tnt,la radio qui reçoit les ondes ou l’ordi qui reçoit le net…Donc prudence,mais dans les 2 sens.il faut intensifier les recherches sans dogmatisme ni à priori.
Bonjour,
Ce débat via commentaires interposés est réellement intéressant.
Pour ma part, je pense qu’il est scientifiquement prématuré à ce stade de trancher dans un sens ou dans l’autre, mais je souligne que Mme Dethiollaz s’était dite disposée à ce que ses expériences soient reproduites par d’autres scientifiques (n’y a-t-il pas de volontaire?). Lorsqu’elle s’exprime elle reste généralement prudente et souligne l’absence de réplication des expériences.
J’ai moi aussi vécu 3-4 fois des phénomènes que l’on pourrait appeler paranormaux (dont une rencontre avec une entité blanche et lumineuse, la même que N. Fraisse décrit dans l’émission de M. Ardisson, mais avant que l’émission ne soit diffusée, donc il ne s’agit pas d’auto-suggestion!). Mais je suis trop consciente de l’incrédulité et parfois même du mépris que cela suscite pour en parler ouvertement.
J’ajoute encore que l’huissier judiciaire est un officier ministériel au même titre qu’un notaire. Jacques Neirynck, professeur honoraire à l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, et présent lors d’un test avait affirmé (selon les propos recueillis par l’Illustré) qu’il s’agissait pour lui d’un phénomène totalement inexplicable. Une approche purement sceptique et rationnelle est certes nécessaire, mais non suffisante pour comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Pour ma part, je me demande ce qu’on nous a montré avec la caisse à pain singulièrement posée dans la boulangerie. Qui a tourné ces images et quand ? Cette caisse à pain est-elle souvent posée ainsi dans cette boulangerie que Fraisse semble connaître. Il dit connaître la boulangère en tous le cas… Ce que je ne m’explique pas, c’est qu’étant invité à une émission télévisée de grande audience pour parler d’un phénomène sur lequel on travaille depuis dix ans, on ne vienne pas avec les meilleures preuves qu’on ait, qu’elles soient reproductibles ou non. Était-ce ça leurs meilleures preuves ?
Par contre, si on me montrait quelque chose que Fraisse n’a fait qu’une fois, une chose que le commun des mortels est incapable de faire, mais qu’on m’explique bien dans quelles conditions il a fait cette chose et qu’on m’en montre des images par exemple qui ne me laissent que peu de doutes sur ce qu’on me montre, alors je me dirais « ok, là il se passe un truc très étrange qu’il s’agit si possible d’expliquer ». Quelqu’un a-t-il vu quelque chose de ce genre ?
Je suis preneur. Mais dans l’attente, pour la raison invoquée plus haut et pour d’autres dont j’ai parlé ailleurs (c.f. mon site), je reste plus que sceptique (et essayerais de le rester, quand bien même j’aurais moi-même vécu une expérience d’apparente décorporation, me demandant si ce que j’ai pu observer durant cette expérience constitue une raison sérieuse de croire que je n’ai pas halluciné ou rêvé).