Suite à la parution récente d’un article dans Libération et aux polémiques qui ont pu fleurir depuis lors sur les réseaux sociaux, il paraissait nécessaire à l’ASTEC de joindre au droit de réponse émis par Thomas C. Durand une clarification auprès de notre public.
Ce communiqué est accessible ici-même au format PDF:
Communiqué officiel suite à l’article « Zététique : esprit critique, es-tu là ? »
En voici le texte:
Nancy, le 31 août 2021
Pour la première fois depuis bientôt six ans d’existence, l’ASTEC elle-même se voit contrainte de répondre directement d’accusations et de critiques à l’encontre de Thomas C. Durand a.k.a. Acermendax eu égard au fait exceptionnel qu’ont été détaillés des chiffres et des détails sur le fonctionnement interne de notre structure.
C’est donc l’ensemble de l’association, par le biais de son conseil d’administration, qui se joint aujourd’hui à Thomas dans l’exigence d’un droit de réponse au récent article « Rationalisme. Zététique : esprit critique, es-tu là ? » rédigé par Elisa Thévenet et publié dans l’édition papier de Libération du lundi 30 août 2021.
Il ne sera cependant pas question dans le présent communiqué de répondre à la journaliste ou à la rédaction de Libération, mais bien de rétablir auprès de notre public et principal donateur une information factuelle et transparente sur la gestion de nos fonds et sur l’important travail de nos membres, que cette médiatisation soudaine ne manque pas de mettre à mal.
Deux points majeurs sont donc ici à recontextualiser:
- Le chiffre avancé par Libération de 5000€ mensuels ne représente aucunement le salaire de Thomas Durand, mais bien une moyenne des recettes mensuelles de l’association, datée du courant de l’année 2020. Ces recettes dépendent notamment de notre niveau d’activité médiatique et des dons accordés par les abonnés de la Tronche en Biais, ainsi que de la tenue ou non de conférences et formations auprès de structures externes ; elles sont donc, par définition, fluctuantes et peu fiables, bien que suivant en moyenne une pente légèrement ascendante d’une année à l’autre.
Il est cependant regrettable que soit diffuée l’idée que les revenus de l’association seraient ainsi absorbés dans son ensemble par une seule personne. Pour le dire simplement : cette seule affirmation intégrée et partagée telle quelle, non-vérifiée, nuit à notre réputation et nous place en hors-la-loi car en contradiction avec les obligations légales d’une organisation à but non-lucratif. - Thomas Durand n’est pas l’unique salarié de l’ASTEC, il est la seule personne aujourd’hui à bénéficier d’un contrat de travail à durée indéterminée (historiquement ça n’a pas toujours été le cas). La nuance est importante, et elle trouve sa source dans l’une des raisons d’être de l’association : la professionnalisation d’un flux de travail, la possibilité de rétribuer des producteurs de contenus sceptiques et de vulgarisation et le travail des techniciens et artistes qui donnent vie à ces contenus.
Rome ne s’est pas faite en un jour ; une association peut difficilement prétendre aller plus vite et il est évident que ce chantier continue d’avancer aujourd’hui vers le mieux pour bonne partie grâce à des investissements volontaires et bénévoles dont le premier est celui de l’équipe dirigeante de l’association, à la différence des artistes, techniciens et monteurs dont le travail fait aujourd’hui l’objet de facturations de la part des prestataires ayant statut de travailleur.euse.s indépendant.e.s et de CDD/CDDU pour les autres. Il va de soi également que les fonds de l’association permettent en parallèle d’assurer nos frais de gestion et d’administration, le loyer de notre humble local/studio, ainsi que l’achat et l’entretien des équipements de tournage et le coût logistique des nouvelles productions. Nous avons malgré tout la chance d’avoir depuis 2020 un relatif équilibre budgétaire et une réserve de fonds pour de potentiels nouveaux projets et contenus.
Cette remise en contexte est également l’occasion d’aborder la question de la communication de l’ASTEC sur ses revenus et leur gestion en transparence auprès du public : il s’agit en effet d’une préoccupation majeure du présent Bureau et qui est au cœur du projet associatif 2021.
Nous serons donc en principe amené.e.s à revenir vers le public à ce sujet dès le dernier trimestre 2021-premier trimestre 2022.
Pour l’heure, de nombreux projets de promotion de la pensée critique continuent de fleurir grâce aux dons de nos abonnés, à l’instar de la toute prochaine Nuit Zététique, qui se tiendra le 11 septembre en compagnie de vulgarisateur.rice.s aux approches diverses.
En outre, et pour en revenir aux récentes polémiques, l’ensemble des membres de l’ASTEC se rend solidaire des réclamations à l’encontre du journal Libération (pour le même article) par les vidéastes et vulgarisatrices Miz Pauline (La Mal Biaisée), Cysséepho (Mais peut-être que c’est vrai) et Fantine (Fantine et Hippocrate).
Nous condamnons la façon dont leur présence dans l’article et leurs réclamations ont servi de prétexte à des arguments de déshonneur par association par des détracteur.rice.s du travail de l’ASTEC et de Thomas Durand et Vled Tapas sur les réseaux sociaux, nous ferons le relais de leurs réactions publiques et appelons de nos vœux un apaisement dans les discussions entre le public, les vulgarisateur.rice.s et les chercheur.euse.s.
Nous ne pourrons jamais assez remercier notre auditoire et les différent.e.s expert.e.s intervenu.e.s depuis 2016 dans ou auprès de l’ASTEC dans les émissions live, documentaires et autres contenus ; leurs contributions sont le socle indispensable à l’ensemble du travail fourni, si imparfait soit-il dans sa forme et néanmoins, soyez-en assuré.e.s, honnête, intègre, et accompli avec la volonté d’aller toujours vers le mieux, quoi qu’on en puisse penser.
Il serait cependant bien impoli de laisser passer l’opportunité de le faire ; aussi, au nom de la Tronche, au nom de toute l’ASTEC : merci à tous.tes, du fond du cœur.
Le conseil d’administration.